Alcool et Cancer : Comprendre les Risques pour mieux prévenir
Chaque premier janvier démarre le Dry January, campagne de prévention d’origine britannique et démocratisée à l’international dans la dernière décennie. Chaque année, les participants, de plus en plus nombreux (4 500 000 Français en 2024) se mettent au défi de ne pas boire d’alcool pendant tout le mois de janvier. C’est l’occasion de parler des risques que peut engendrer l’alcool notamment sur le développement d’un cancer.
8% C’est le pourcentage des cancers causés par l’alcool en France soit 28 000 cancers par an (Inca). Classé comme cancérigène par l’OMS, il est responsable entre autres de l’endommagement des cellules lors de sa métabolisation, du dérèglement de la production d’hormones, de la fragilisation du système immunitaire. C’est donc un des facteurs à risque prépondérants dans le développement des cancers du sein, du foie, de l’estomac, de l'œsophage, colorectal, de la bouche, pharynx et larynx.
Une consommation excessive d’alcool combinée au tabagisme favorise encore plus le développement d’un cancer en raison de la combinaison des effets négatifs de ces deux substances qui, toutes deux, amplifient les effets néfastes de l’autre.
Afin de minimiser les risques, Santé publique France recommande de ne pas boire plus de deux verres par jour, pas plus de dix verres par semaine et d’espacer la consommation afin de permettre au corps de récupérer. Selon l’Inca, 22% des Français ne respectent pas ces recommandations, ce chiffre est en baisse, notamment chez les plus jeunes et les personnes âgées, mais il reste élevé et explique en partie le nombre de cancers liés à l’alcool.
Face à ces problématiques, le Dry January s’est rapidement démocratisé en Europe et pour cause, beaucoup de personnes se sentent motivées à l’idée de relever ce challenge en communauté, à l’image du mois sans tabac. Nombreux sont ceux à avoir affirmé mieux dormir, avoir fait des économies et mieux contrôler leur consommation.
Néanmoins, beaucoup de personnes témoignent de leurs difficultés à arrêter ou même réduire leur consommation notamment à cause de la pression sociale car une bonne partie de leurs habitudes collectives sont indirectement liées à la consommation d’alcool, faisant partie intégrante de la culture française. Un excellent moyen de réussir ce Dry January est de faire de l’activité physique, dans un premier temps, cela permet de trouver une activité à faire en groupe mais c'est aussi un moyen de réduire les risques de développer un cancer.