Impacts et bénéfices

De nombreuses études ont démontré les bienfaits physiques, psychologiques et sur la survie, d’une activité physique et sportive respectant des critères d'Intensité, de Durée et de Fréquence et de formation spécifique des encadrants. L’activité physique et sportive a ainsi été reconnue comme une thérapeutique non médicamenteuse par la Haute Autorité de Santé en 2011.

Réduction du risque de récidive et de mortalité globale et spécifique

De par son action sur certaines hormones (insuline et œstrogènes), l’inflammation (adiponectine et leptine) et l’immunité (macrophages et lymphocytes), l’activité physique réduit en moyenne de :

 

 

L’activité physique réduit également en moyenne de :

39% le risque de décès par cancer et de 38% le risque de décès toutes causes confondues après un cancer du côlon
(Des Guetz et coll., 2013)

34% le risque de décès par cancer et de 41% le risque de décès toutes causes confondues après un cancer du sein
(Ibrahim et Al-Homaidh, 2011)

35% le risque de décès par cancer et de 33% le risque de décès toutes causes confondues après un cancer de la prostate (Kenfield et coll., 2011)

 

Diminution des effets secondaires des traitements 

L’activité physique diminue certains effets secondaires des traitements comme la prise de poids et la perte de masse musculaire, le déconditionnement physique, la fatigue, les douleurs de type arthralgies, la perte de souplesse, etc.

La fatigue est le symptôme le plus fréquent chez les personnes en cours de traitement. 80 à 100% des patients traités par chimiothérapie déclarent subir cette fatigue, qui peut persister pendant des mois et parfois des années après la fin des traitements : 80 % des patients en après-cancer en ressentent encore les effets.
L’activité physique est le seul traitement validé de la fatigue en oncologie. 

 

Amélioration de la qualité de vie des patients

La qualité de vie représente la satisfaction générale d’une personne à l’égard de sa vie : état physique (autonomie, capacités), état psychologique (anxiété, dépression), relations sociales. L’activité physique, pratiquée pendant les traitements, améliore la qualité de vie (bien-être, plaisir, sommeil, autonomie, anxiété, risque de dépression, etc.) pour le cancer du sein ou d’autres types de cancer : côlon, prostate, endomètre. Il en va de même pour une activité physique prolongée après les traitements.
Elle améliore l’image corporelle, favorise le sommeil, diminue l’anxiété, et les symptômes dépressifs. L’activité physique et sportive joue un rôle important de socialisation. Pratiquée en groupe, elle rompt l’isolement et facilite le lien social, permet de s’inscrire dans une dynamique de projet et facilite le retour à la vie sociale, familiale et professionnelle.

 

Quelle activité physique en cancérologie ?

Pour qu’elle soit efficace, l’activité physique doit se pratiquer à une fréquence et avec une intensité adaptées, pendant une période suffisamment longue. Pour la mesurer, on prend en compte trois critères nommés “ IDF ” : Intensité, Durée et Fréquence.

INTENSITÉ 

L’activité physique doit être régulière et adaptée pour provoquer des changements métaboliques et ainsi entraîner un bénéfice. On exprime l’intensité d’une activité physique en MET/heure (i.e. équivalent métabolique par heure, Metabolic Equivalent of Task per hour), qui mesure la dépense métabolique et donc l'intensité de l'activité réalisée. Par exemple, une intensité de 3 à 5,9 MET/h correspond en moyenne à une marche de 5 à 6,5 km/h, une montée d’escaliers à vitesse lente, une nage de loisir, un tennis en double ou du vélo à 15 km/h. Cette intensité est à adapter à son état de santé.

DURÉE

Il est conseillé de pratiquer une activité physique au moins entre 3 et 6 mois pour obtenir des effets optimaux et au minimum d’une durée de 10 minutes, à condition d’être répétée plusieurs fois dans la journée.

FRÉQUENCE

L’activité physique doit être pratiquée régulièrement pour être efficace. Au moins 5 jours par semaine sont recommandés pour obtenir notamment un effet métabolique continu.

 

Le critère de sécurité 

La formation des encadrants et une prise en charge thérapeutique sont les deux critères indispensables à la pratique d’une activité physique et sportive en cancérologie, sûre et efficace. Il est nécessaire que les patients fragilisés par la maladie soient accompagnés par des experts en Thérapie Sportive qualifiés en cancérologie qui mettent en œuvre des protocoles de prise en charge personnalisée et conformes aux recommandations des experts.
L’activité physique et sportive proposée doit intégrer les particularités de chaque patient et son parcours. En cas de doute, contactez votre médecin référent ou traitant ou le Praticien en Thérapie Sportive CAMI Sport & Cancer.

À retenir !

Si vous souhaitez pratiquer une activité physique et sportive qui vous permet d’obtenir une efficacité thérapeutique, vous devrez veiller à vous orienter vers une activité qui respecte les critères Intensité/Durée/Fréquence définis par les essais cliniques. La sécurité, par la compétence des encadrants de votre pratique physique et sportive, est un élément sur lequel vous ne devez pas transiger. Renseignez-vous sur leur formation.