Movember: Témoignage de Jacques, patient à la CAMI
À l'occasion de Movember, le mois dédié à la sensibilisation aux cancers masculins, nous souhaitions mettre en lumière par le biais du témoignage de l'un de nos patients, le ressenti des hommes dans leur parcours aux côtés de la CAMI.
Présentation
Je m'appelle Jacques, j'ai 73 ans et suis actuellement retraité après une carrière dans l'administration. Depuis 10 ans, je suis suivi pour un cancer avec des séquences successives de radiothérapies, hormonothérapies, chimiothérapies et thérapies ciblées. J'ai d'abord suivi les cours pendant 6 mois à l'Institut Curie, et depuis septembre, je suis à l'hôpital Saint-Louis. J'ai donc un peu moins d'un an de pratique avec la CAMI, répartie entre ces deux groupes, avec une égale satisfaction.
Comment avez-vous découvert la CAMI ?
À l'Institut Curie, et en ayant la volonté en lien avec les oncologues de faire de l'APA. Le médecin spécialiste en soins de support m'a conseillé ce groupe de thérapie sportive, c'est là que j'ai découvert la CAMI avant de changer de groupe pour aller à Saint-Louis.
Comment vous sentez-vous après une séance ?
Épanoui ! Ça donne une forme de confiance en soi parce qu'on l'a fait, parce qu'on s'est dépensé, parce qu'on a appréhendé avec le métier des praticiens, appréhendé d'autres façons de se sentir dans son corps, donc on se sent beaucoup mieux.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans vos séances ?
Ce qui me plaît beaucoup, c'est à la fois la compétence des praticiens, leur attention, le suivi individuel qu'ils mettent en œuvre parce qu'on est dans des groupes de taille raisonnable et que le suivi individuel fait partie de la pratique de thérapie sportive. Et puis une forme de bienveillance qui fait qu'on change le regard qu'on a sur son propre corps et ça, c'est extrêmement positif.
En tant qu'homme, que diriez-vous pour encourager les autres à rejoindre ces séances ?
Je leur dirais qu'il faut avoir la modestie de reconnaître qu'on doit être aidé et que ça ne va pas de soi de faire les choses tout seul, même si on peut grâce à des dispositifs chez soi. Mais être dans un groupe, c'est à la fois s'associer avec des personnes qui ont connu les mêmes types d'épreuves et ça renforce encore la détermination à agir pour soi, au sein d'un groupe et de façon individuelle.
Avez-vous un rapport au corps qui a changé ?
Oui, parce que l'intérêt des cours que je suis est à la fois d'avoir une meilleure connaissance de son corps et de rétablir une forme de confiance avec lui. On est à certains moments dans des situations de faiblesse, d'attentisme, voire de peur de se servir de son corps à cause des risques de chute ou d'autres embarras. La façon d'approcher l'APA permet au contraire de rétablir une bonne confiance dans son corps, donc c'est tout à fait bénéfique sur le plan physique et intellectuel. Intellectuel, car cela fait disparaître l'appréhension que l'on peut avoir à faire certaines activités. C'est un effort de faire des séances d'activités sportives, mais c'est un effort qui est absolument profitable parce qu'il vous redonne une forme d'énergie que l'on peut avoir affaiblie avec les traitements que l'on suit.
Pratiquez-vous une autre activité physique ? Qu'est-ce que la CAMI vous apporte par rapport à cette activité ?
Je fais de la marche, pas sportive mais beaucoup de marche. L'activité avec la CAMI me permet de me réapproprier l'usage de mon corps qui avait été affecté notamment par la chimiothérapie.
Avez-vous eu de la réticence, des a priori par rapport à la pratique ?
Non, je n'ai eu aucune réticence au contraire. Il y avait à la fois une analyse individuelle avec une séance préparatoire sur les plans physique, intellectuel et moral. Ensuite, les exercices étant parfaitement clairs et expliqués, cela correspondait parfaitement à ce que je cherchais.
Que diriez-vous au Jacques qui vient de débuter son parcours à la CAMI ?
Que j'ai fait un excellent choix !
Je voudrais pour finir rendre hommage aux praticiens de la CAMI qui font un métier bien particulier mais qui mettent à la fois de l'attention et de la bienveillance, ce qui contribue à une très bonne ambiance dans les deux groupes où j'étais.