Petit lexique du cancer et de l'activité physique
Le diagnostic d’un cancer s’accompagne souvent de bon nombre de mots et termes médicaux qui échappent à la plupart d’entre nous. Dans ce petit guide, nous en expliquerons quelques-uns en faisant mettant en parallèle l’importance de l’activité physique.
Activité physique : Tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie. L’activité physique désigne tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs, sur le lieu de travail ou pour se déplacer d’un endroit à l’autre (OMS, 2020).
Activité physique adaptée : On entend par APA au sens de l'article L. 1172-1 du code de santé publique, la pratique dans un contexte d'activité du quotidien, de loisir, de sport ou d'exercices programmés, des mouvements corporels produits par les muscles squelettiques, fondés sur les aptitudes et les motivations des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions ordinaires.
Ambulatoire : Les soins ambulatoires sont un principe de prise en charge où le·la patient·e ne vient à l’hôpital que pour quelques heures. Les soins de support, par exemple, se déroulent souvent en ambulatoire. À la CAMI, nous proposons de l’activité physique en ambulatoire dans plus de 40 centres en France.
Asthénie : Fatigue intense et persistante qui ne s’améliore pas avec le repos. Les personnes atteintes de cancer sont souvent touchées car les traitements, chirurgies et le cancer lui-même provoquent de l’asthénie. L’activité physique adaptée est souvent utilisée pour réduire les effets de l’asthénie, car cela permet d’augmenter son énergie progressivement.
Endorphine : Substance produite par le corps pour réduire la douleur, le stress et la fatigue. L’endorphine peut être libérée par le corps en faisant de l’activité physique. C’est pourquoi le sport est un précieux allié contre le stress ou la fatigue.
Facteurs à risque : Pour le cancer, ce sont les éléments susceptibles de favoriser son développement. Les quatre principaux facteurs à risque du développement d’un cancer sont le tabagisme, l’alcool, une alimentation déséquilibrée et le surpoids. Environ 40 % des cancers sont considérés comme évitables. L’activité physique, par exemple, est l’inverse d’un facteur à risque, car elle permet de réduire le risque d’être touché·e par un cancer.
PTS : Les praticien·ne·s en thérapie sportive sont les personnes qui dispensent les séances d’activités physiques adaptées à la CAMI. Ils·elles ont reçu une formation complète comprenant les aspects médicaux (pathologie, anatomie, etc.), psychologiques, pédagogiques, mais aussi sur la méthode mise en place par la CAMI pour permettre une activité physique adaptée et sécurisée pour chaque patient·e.
Qualité de vie : C’est la satisfaction générale d’une personne à l’égard de sa vie : état physique (autonomie, capacités), état psychologique (anxiété, dépression), relations sociales. Elle est mise à rude épreuve lorsqu’on est touché·e par un cancer. Plusieurs méthodes permettent d’améliorer sa qualité de vie : avoir une bonne alimentation, prendre soin de son corps, faire de l’activité physique, etc. Cette dernière améliore l’image corporelle, favorise le sommeil, diminue l’anxiété et joue un rôle essentiel de socialisation si elle est pratiquée en groupe, permettant donc de maintenir des liens sociaux.
Rechute : C’est la réapparition des signes ou des symptômes du cancer après une rémission. L’activité physique est conseillée aussi après le parcours de soin, car on a pu remarquer une diminution du risque de rechute pour les personnes la pratiquant durant leur rémission.
Sarcopénie : Diminution de la masse musculaire, souvent due à l’âge de l’individu ou à des facteurs comportementaux (nutrition, sédentarité, etc.).
La sarcopénie est un facteur aggravant lorsqu’on est atteint·e d’un cancer, car elle peut empirer à cause de la maladie et de ses traitements. La pratique d’une activité physique adaptée permet de conserver ou de ralentir la perte de masse musculaire et donc d’améliorer sa tolérance aux traitements.
Sédentarité : Issu du latin « sedere », signifiant « être assis », c’est l’état dans lequel la dépense énergétique de notre organisme est proche de celle du repos. Pour rester en forme, il est conseillé de pratiquer au moins 30 minutes d’activités physiques par jour, même fractionnées.
Soins de support : Ils désignent l’ensemble des soins et soutiens qui peuvent être proposés à une personne atteinte d’un cancer en plus des soins traditionnels comme la chimiothérapie ou la radiothérapie. Leur rôle est de diminuer les conséquences de la maladie ou des traitements pour mieux accompagner le·la patient·e vers sa rémission.